Certaines personnes me demandent comment j’ai appris à faire ceci ou cela tout seul. Alors ce n’est pas une recette magique, maios je vais essayer d’expliquer comment je m’y prend.

Le projet

Pour correctement apprendre en autodidacte, il faut un projet support. Le projet idéal donne un premier résultat rapidement mais est extensible. Ainsi on commence par les bases, on a une première récompense, mais on peut continuer à creuser plus avant.

A titre d’exemple, mon apprentissage du bash s’est fait sur un script qui compile le noyau Linux (oui plus personne ne fait ça de nos jours, je suis vieux). La première version était simplement la liste des commandes à exécuter pour suivre la procédure de compilation standard. Puis j’ai ajouté diverses fonctionnalités.

La méthodologie

Le projet préliminaire

On veut se lancer, mais on ne peut pas se lancer sans certaines bases, aussi il faut en préliminaire suivre un tutoriel qui nous donnera les bases.

Prendre ses précautions

Maintenant qu’on a notre projet, il faut se lancer. Mais attention : on va se planter. Il faut donc prendre des précautions pour que nos erreurs n’aient pas de conséquences désastreuses sur nos précieux documents ! Même si on peut juger ça complètement excessif, je recomande de commencer en VM quand on ne maîtrise pas ce qu’on fait. Même si on croit maîtriser !

La tête la première

Une fois l’environnement de développement créé, il ne reste qu’à… y aller ! On va ici utiliser les bases apprises lors du projet préliminaire, et à chaque fois qu’on sera bloqué par notre ignorance, il faudra chercher : les forums et notamment stackoverflow sont une mine d’or pour l’autodidacte en formation !

Le plus important, c’est le chemin

A force de buter et de chercher, on appréhende de mieux en mieux la logique de ce qu’on apprend. Et on voit de plus en plus loin. Il se peut que le projet choisi ne permette plus d’avancer, il faudra alors chercher à faire quelque chose de plus complexe pour pouvoir avancer. Le but n’est pas forcément d’avoir un résultat dont on va se servir tous les jours, mais d’avoir réalisé quelque chose de fonctionnel.

Pendant notre apprentissage, on va tomber à de multiples reprises. Il ne faut pas percevoir cela comme des échecs mais comme des leçons.

Le vide

Une fois notre premier projet terminé, on ressent une grande satisfaction. Mais je ne sais pas pour vous, mais chez moi, elle fait rapidement place à un désoeuvrement. Comme on n’a jamais fini d’apprendre, on cherchera un autre projet. Soit dans le même domaine, soit radicalement différent. On vit pour apprendre, pas pour savoir faire.